Quelques citations de Nisargadatta Maharaj
La liberté signifie lâcher prise. Les gens ne sont pas intéressés à tout laisser aller. Ils ne savent pas que le limité est le prix pour l’infini, comme la mort est le prix pour l’immortalité. La maturité spirituelle réside dans la décision de tout abandonner. Le renoncement est le pas final. Mais le vrai renoncement est dans la réalisation qu’il n’y a rien à abandonner, car rien ne t’appartient. Cela ressemble au sommeil profond – tu ne renonces pas à ton lit lorsque tu tombes endormi – tu ne fais que l’oublier.
À l'intérieur de la prison de ton monde apparaît un homme qui te dit que le monde de contradictions douloureuses que tu as créé n'est ni continuel ni permanent et est basé sur une fausse idée. Il te supplie d'en sortir, de la même manière dont tu en es entré. Tu y es entré en oubliant ce que tu es… et tu en ressortiras en te reconnaissant comme tu es.
"Si le chercheur est honnête, la lumière peut être accordée. La lumière est toujours présente à tous, mais les chercheurs ne sont pas en grand nombre et parmi eux, ceux qui sont prêts sont très rares. La maturité du cœur et de l'esprit sont indispensables.
Le manque de désir vient de lui-même lorsque le désir est reconnu comme étant faux. Vous n’avez pas à lutter avec le désir. Finalement, il est une forte envie de bonheur, ce qui est naturel tant qu’il se trouve de la peine. Voyezseulement qu’il n’y a pas de bonheur dans ce que vous désirez. Chaque plaisir est enveloppé dans la souffrance. Vous découvrez assez vite que vous ne pouvez pas avoir l'un sans l’autre.
Mon expérience est que tout est bonheur. Mais le désir pour le bonheur crée la souffrance. Ainsi, le bonheur est le germe de la souffrance. L’univers entier de souffrance est né du désir. Laissez aller le désir d’avoir le plaisir et vous ne saurez même pas ce qu’est la souffrance.
On parvient à l’état suprême en renonçant aux petits désirs. Aussi longtemps que vous être satisfaits avec le moindre, vous ne pourrez pas avoir le plus élevé. Tout ce qui vous plaît vous retient. Jusqu’à ce que vous réalisiez l’insatisfaction de tout, son état passager et ses limites, et rassembliez vos énergies dans une grande convoitise, le premier pas n’est pas commencé. D’autre part, l’intégrité du désir pour le Suprême est par lui-même un appel pour le Suprême. Rien de physique ni de mental ne peut vous donner la liberté. Vousdevenez libre quand vous comprenez que votre esclavage provient de votre propre fabrication et que vous cessez de façonner les chaînes qui vous attachent.
Un niveau de maturité est atteint quand rien d’extérieur n’a plus de valeur, et que le cœur est prêt à tout laisser aller. C’est alors que le réel a une chance et qu’il la saisit. Les retards, s’il y en a, sont causés par l’esprit qui n’est pas consentant à voir ou à se débarrasser.
La mémoire des désirs passés non satisfaits bloque l’énergie, laquelle se manifeste comme une personne. Quand sa charge devient épuisée, la personne meurt. Les désirs non résolus sont reportés vers la prochaine naissance. Je ne dis pas que c’est la même personne qui renaît. Elle meurt et meurt pour de bon. Mais les mémoires demeurent ainsi que les désirs et les peurs. Ils fournissent l’énergie pour une nouvelle personne. La réalité ne s’en mêle pas, mais la rend possible en lui donnant de la lumière.
Le désir pour trouver le soi sera sûrement exaucé, pourvu que vous ne vouliez rien d’autre. Mais vous devez être honnête avec vous-même et réellement ne vouloir rien d’autre. Si durant ce temps vous voulez plusieurs autres choses et êtes engagé dans leur poursuite, votre objectif principal sera retardé jusqu’à ce que grandissiez plus en sagesse et cessiez d’être tiraillé entre des pulsions contradictoires. Allez à l’intérieur, sans jamais faire d’écart ni regarder à l’extérieur.
Tous vos problèmes surgissent parce que vous vous êtes défini et par conséquent limité. Quand vous ne pensez pas être ceci ou cela, tout conflit cesse. Toute tentative pour faire quelque chose au sujet de vos problèmes est destinée à échouer, car ce qui est causé par le désir ne peut seulement être défait par la libération du désir. Vous vous êtes enfermé dans le temps et l’espace, vous pressant dans la durée d’une vie et le volume d’un corps et avez ainsi créé les innombrables conflits de vie et de mort, de plaisir et douleur, d’espoir et de peur. Vous ne pouvez pas vous débarrasser des problèmes sans abandonner les illusions – luttez avec toute la force qui est à votre disposition contre l’idée qu’on peut vous nommer et vous décrire.
Traduction libre par Stella Pilon
Merci à elle pour ce partage