Sri Nisargadatta Maharaj
Une sélection d'articles, de documents et de pensées de Sri Nisargadatta Maharaj (1897-1981), un grand sage hindou de l'Advaita vedanta (non-dualité).
Au delà des mots
Q: Nous avons besoin de mots pour communiquer.
M: Pour échanger des informations - oui. Mais la véritable communication entre les gens n’est pas verbale. Pour que s’établisse et se maintienne une relation. il faut une présence (awareness) affectionnée exprimée par une action directe. Ce qui compte, c’est ce que vous faites et non ce que vous dites. Les mots sont fabriqués par le mental et ils n’ont de signification qu’au plan mental. Vous ne pouvez pas manger le mot « pain », pas plus que vous ne pouvez en vivre il ne fait que communiquer une idée. Il n’acquiert un sens que dans l’action réelle de manger. C’est dans ce sens que je vous dis que l’État Normal n’est pas verbal. Je peux vous dire qu’il est l’amour sage qui s’exprime dans l’action, mais ces mots ne vous diront rien à moins que vous ne les éprouviez dans leur plénitude et dans leur beauté.
Les mots ont leur usage limité, mais nous ne leur assignons aucune limite et nous nous poussons au bord du précipice. Nos nobles idées sont joliment équilibrées par des actes ignobles. Nous parlons de Dieu, de la Vérité, de l’Amour mais au lieu d’en avoir l’expérience directe, nous en avons les définitions. Au lieu d’amplifier et d’approfondir notre action, nous peaufinons nos définitions. Et nous nous imaginons que nous connaissons ce que nous pouvons définir. !
Q: Comment communiquer l’expérience si ce n’est par les mots ?
M: L’expérience ne peut pas se communiquer par des mots, elle vient avec les actes. Un homme qui vit intensément son expérience rayonne de confiance et de courage. D’autres aussi agiront et acquerront cette expérience née de l’action. L’enseignement oral a son utilité : il prépare le mental à se vider lui-même de ses accumulations. On a atteint le niveau de la maturité mentale quand rien d’extérieur n’a de valeur et que le cœur est prêt à renoncer à tout. Le réel a, alors, une chance et il la saisit. S’il y a des retards, ils sont causés par le mental qui se refuse à voir ou à rejeter.
Q: Sommes-nous complètement seuls ?
M: Mais non, nous le sommes pas. Ceux qui possèdent donnent. Et de tels donateurs sont nombreux. Le monde lui-même est un don suprême, il se maintient par sacrifice d’amour. Mais les justes récipiendaires, sages et humbles, sont si peu. « Demandez et vous recevrez » est une loi éternelle. Vous avez appris tant de mots, vous en avez tant dits. Vous connaissez tout mais vous ne vous connaissez pas vous-même. Car on ne connaît pas le soi au travers des mots. Seule la vision directe qui vous pénètre vous le révélera. Regardez au dedans, cherchez en vous-même.
Q: Il est très difficile d’abandonner les mots. Notre vie mentale n’est qu’un flot continu de mots.
M: Le problème n’est pas dans la facilité ou la difficulté. Vous n’avez pas d’alternative. Ou bien vous essayez, ou vous ne le faites pas. A vous de décider.
Q: J’ai souvent essayé et toujours échoué.
M: Essayez encore. Si vous persistez, quelque chose peut arriver. Mais si vous ne le faites pas, vous êtes bloqué. Vous pouvez connaître tous les mots justes, citer les écritures, être brillant dans la discussion et n’être cependant qu’un sac d’os. Vous pouvez également être la plus effacée, la plus humble et la plus insignifiante des personnes et rayonner, néanmoins, de bienveillance et de profonde sagesse.
Sri Nisargadatta Maharaj - extrait de "je suis"
Le verbiage religieux
Q: Le christianisme accepte la souffrance comme une purification et un ennoblissement, alors que l’hindouisme la regarde avec aversion.
M: Le christianisme est une façon de mettre des mots les uns au bout des autres, l’hindouisme en est une autre. Le réel est derrière et au-delà des mots. Incommunicable, il est éprouvé directement et ses effets sur le mental sont explosifs. Quand on ne désire rien d’autre, on l’obtient avec aisance. Le non-réel est créé par l’imagination et il se perpétue par le désir.
Q: N’existe-t-il pas une souffrance qui soit nécessaire et juste ?
M: La souffrance accidentelle, fortuite, est inévitable et transitoire la douleur infligée délibérément, même dans la meilleure des intentions, n’a aucun sens et elle est cruelle.
Q: Vous ne puniriez pas le crime ?
M: Le châtiment n’est qu’un crime légal. Dans une société qui serait fondée sur la prévention plutôt que sur la répression, il y aurait très peu de crimes. On traiterait les quelques exceptions médicalement, en les considérant comme des malades du corps ou de l’esprit.
Q: Vous semblez faire peu de cas de la religion.
M: Qu’est-ce que la religion ? Un nuage dans le ciel. Je vis dans le ciel, pas dans les nuages qui sont autant de mondes agglutinés. Ôtez le verbiage, que reste-t-il ? La vérité. Mon foyer, c’est l’immuabilité qui apparaît comme un état de constante réconciliation et d’intégration des contraires. Les gens viennent ici apprendre l’existence réelle d’un tel état, quels sont les obstacles à son émergence et, une fois ceci compris, l’art de l’établir fermement dans la conscience à fin qu’il n’y ait pas de conflit entre la compréhension et le mode de vie. En soi, cet état est au-delà du mental et il n’est pas nécessaire de l’apprendre. Le mental ne peut se concentrer que sur les obstacles ; la perception d’un obstacle comme tel est efficace car c’est une action du mental sur lui-même. Commencez par le commencement : prêtez attention au fait que vous êtes. A aucun moment vous ne pouvez dire « je n’existais pas tout », ce que vous pouvez dire, c’est « je ne me souviens pas ». Vous savez à quel point la mémoire est peu fiable. Acceptez de penser qu’absorbé dans vos insignifiantes affaires personnelles vous avez oublié ce que vous êtes; essayez de rappeler les souvenirs perdus par l’élimination du connu. On ne peut pas vous dire ce qui arrivera, et ce n’est pas souhaitable l’anticipation serait créatrice d’illusion. Dans la recherche intérieure, l’inattendu est inévitable la découverte dépasse invariablement toute imagination. Pas plus que l’enfant à naître ne peut connaître la vie après la naissance parce qu’il n’a rien à l’esprit qui lui permettrait de s’en faire une image valable, le mental est incapable de penser au réel en utilisant des expressions décrivant ce qui ne l’est pas, sauf la négation : « pas ceci, pas cela ». L’obstacle, c’est d’accepter ce qui n’est pas réel pour réel ; voir le faux comme tel et rejeter le faux permet l’émergence du réel. Les états de lucidité absolue, d’immense amour, de hardiesse absolue: ce ne sont, actuellement, que des mots, des contours sans couleurs, de vagues indications de ce qui pourrait être. Vous êtes comme un aveugle qui attendrait le résultat d’une opération - à condition que vous ne vous y dérobiez pas ! Dans l’état où je suis, les mots n’ont pas d’importance et ce ne sont plus des drogues. Seuls les faits importent.
Q: Il ne peut pas y avoir de religion sans mots.
M: Les religions transcrites ne sont qu’entassement de verbiage. Les religions montrent leur vrai visage dans l’action, l’action silencieuse. Pour savoir ce qu’un homme croit, regardez-le agir. Pour la plupart des gens, servir leur corps et leur mental est leur religion. Ils peuvent avoir des idées religieuses, mais ils n’agissent pas en accord avec elles. Ils jouent avec elles, souvent, il les aiment beaucoup mais ils se refusent à agir selon leur foi.
Source: Extrait du chapitre 98 du livre "JE SUIS"
Le vrai bonheur est sans cause
Q: Ce que vous me dites me rappelle le Dharmakaya du Bouddha.
M: Peut-être. Ce n’est pas la peine de sortir toutes vos références. Contentez-vous de considérer la personne que vous imaginez être comme une partie du monde que vous percevez dans votre mental et regardez le mental de l’extérieur, car vous n’êtes pas le mental. En définitive votre seul problème est la vivacité avec laquelle vous vous identifiez à tout ce que vous percevez. Secouez cette habitude, rappelez-vous que vous n’êtes pas ce que vous percevez, utilisez votre pouvoir de distanciation éveillée. Voyez-vous vous-même dans tout ce qui vit et votre attitude sera l’expression de votre vision. Quand vous aurez réalisé qu’il n’y a rien dans ce monde que vous puissiez appeler vôtre, vous le regarderez de l’extérieur comme vous regarderiez un drame sur une scène ou un film sur un écran, admiratif et réjoui, mais en réalité inébranlé. Tant que vous vous imaginerez être quelque chose de tangible et de solide, une chose parmi les autres, existant réellement dans le temps et l’espace, éphémère et vulnérable, vous serez naturellement anxieux de survivre et de croître. Mais quand vous savez que vous êtes au-delà du temps et de l’espace - en contact avec eux au seul point de l’ici et maintenant, et par ailleurs pénétrant et contenant tout, inapprochable, inattaquable, invulnérable vous n’aurez plus peur. Connaissez-vous tel que vous êtes - il n’y a pas d’autre remède contre la peur.
Apprenez à penser et à sentir selon ces directives ou vous resterez indéfiniment sur le plan personnel du désir et de la peur, gagnant et perdant, évoluant et dépérissant. Un problème personnel ne peut pas être résolu sur ce plan. Le désir même de vivre est le messager de la mort, comme derrière la soif de bonheur se dessine le chagrin. Le monde est un océan de douleur et de peur, d’angoisse et de désespoir. Les plaisirs sont comme des poissons peu nombreux et rapides, ils viennent rarement et partent très vite. Un homme ayant une faible intelligence croit, contre toute évidence, qu’il est une exception et que le monde lui doit le bonheur. Mais le monde ne peut pas donner ce qu’il n’a pas il n’a foncièrement aucune réalité - et n’est sans aucune utilité en ce qui concerne le bonheur. Il ne peut en être autrement. Nous cherchons le réel parce que nous sommes malheureux dans le non-réel. Le bonheur est notre vraie nature et nous n’aurons pas de repos avant de l’avoir trouvé, mais nous savons rarement où le trouver. Une fois que vous aurez compris que le monde est une vision erronée de la réalité et qu’il n’est pas ce qu’il paraît être, vous serez délivré de cette obsession. Seul ce qui est compatible avec votre être réel peut vous rendre heureux et le monde, tel que vous le percevez, en est la négation absolue.
Demeurez tout à fait tranquille et examinez ce qui vient à la surface du mental. Rejetez le connu, accueillez ce qui, jusqu’à cet instant, était inconnu, et rejetez-le à son tour. Vous atteignez ainsi un état dans lequel il n’y a pas de connaissance mais seulement l’être, l’être même qui est connaissance. Connaître par l’être, c’est la connaissance directe. Elle est fondée sur l’identité de ce qui voit et de ce qui est vu. La connaissance indirecte est fondée sur la mémoire et la sensation, sur la proximité du sujet percevant et de sa perception et elle se limite au contraste existant entre eux. Avec le bonheur, c’est pareil. Généralement, il faut que vous soyez triste pour ressentir le contentement, et content pour éprouver de la tristesse. Le vrai bonheur est sans cause et il ne peut pas disparaître par manque de stimulation. Il n’est pas le contraire de la douleur, il embrasse toute douleur et toute souffrance.
Source: Extrait du chapitre 94 du livre "JE SUIS"
Tout arrive de soi-même
Q: Mais alors, pourquoi toutes ces exhortations à la pratique du yoga et à la recherche de la réalité ? Cela me donne un sentiment de puissance et de responsabilité alors qu’en fait, tout est accompli par le temps.
M: C’est la fin du yoga - réaliser son indépendance. Tout ce qui arrive, arrive dans et au mental, pas à la source du « je suis ». Une fois que vous avez réalisé que tout arrive de soi-même (appelez cela destin, volonté de Dieu ou pur accident), vous demeurez uniquement comme le témoin qui comprend et jouit, mais qui n’est pas perturbé.
Q: Si je cesse complètement de me fier aux mots, quelle sera ma condition ?
M: Il y a une saison pour la confiance et une saison pour la défiance, laissez les saisons faire leur œuvre, pourquoi s’inquiéter ?
Q: D’une manière ou d’une autre, je me sens responsable de ce qui arrive autour de moi.
M: Vous n’êtes responsable que de ce que vous pouvez changer. Et tout ce que vous pouvez changer, c’est votre attitude. C’est là que repose votre responsabilité.
Q: Vous êtes en train de me conseiller de rester indifférent à la misère des autres.
M: Mais vous êtes indifférent. Toute la souffrance du monde ne vous empêchera pas de prendre plaisir à votre prochain repas. Le témoin n’est pas indifférent. Il est la plénitude de la compréhension et de la compassion. Vous ne pouvez aider les autres qu’en tant que témoin.
Q: Toute ma vie, l’on m’a nourri de mots. Le nombre de mots que j’ai entendus ou lus se chiffre par milliards. Est-ce qu’ils m’ont profité ? Pas du tout.
M: La pensée façonne le langage et la langage façonne la pensée. Ce sont tous les deux des outils, utilisez-les, mais n’en faites pas mauvais usage. Les mots ne peuvent vous amener que jusqu’à leurs limites propres pour aller au-delà, il faut les abandonner. Restez uniquement comme témoin silencieux.
Q: Comment le pourrais-je ? Le monde me trouble énormément.
M: C’est parce que vous vous imaginez être assez important pour être affecté par le monde, ce qui n’est pas le cas. Vous êtes si petit que rien ne peut vous attacher. C’est votre pensée qui se trouve prise, pas vous. Connaissez-vous tel que vous êtes - un simple point dans la conscience, sans dimension, intemporel. Vous êtes comme la pointe d’un crayon en entrant simplement en contact avec vous, le mental dessine son tableau du monde. Vous êtes unique et simple - le tableau est complexe et multiple. Ne vous laissez pas égarer par le tableau - restez attentivement conscient du point minuscule - qui est partout dans le tableau.
Ce qui est, peut cesser d’être ce qui n’est pas, peut arriver à exister, mais ce qui n’est ni n’est pas, mais duquel l’être et le non-être dépendent, est indiscutable connaissez-vous comme étant la cause du désir et de la peut, elle-même libre des deux.
Q: Comment suis-je la cause de la peur ?
M: Comme tout dépend de vous, c’est parce que vous y consentez que le monde existe. Retirez-lui votre croyance en sa réalité, et aussi votre attention, et il s’évanouira comme un rêve. Le temps peut abattre les montagnes ; combien plus vous, qui êtes la source intemporelle du temps. Car sans souvenirs ni espérances, le temps ne peut pas exister.
Q: Le « je suis » est-il l’ultime réalité ?
M: Avant que vous puissiez dire « je suis » vous devez être là pour le dire. L’existant n’a pas besoin d’être conscient de soi. Vous n’avez pas besoin de savoir pour être, mais vous devez être pour connaître.
Source: Extrait du chapitre 87 du livre "JE SUIS"
L'art de la méditation
"Il n'y a qu'une seule méditation, le rigoureux refus d'abriter des pensées"
Q: Dans la méditation, qui médite, la personne ou le témoin ?
M: La méditation est une tentative délibérée de s’élever à de plus hauts niveaux de conscience et, en définitive, d’aller au-delà. L’art de la méditation est l’art de transférer le foyer de l’attention sur des plans toujours plus subtils, sans pour cela perdre l’emprise que l’on a sur les plans précédents. Dans un certain sens, c’est comme d’exercer un contrôle sur la mort. On commence par les niveaux les plus bas : les contingences sociales, les coutumes et les habitudes; l’environnement physique, les postures et la respiration corporelles ; les organes des sens, leurs sensations et leurs perceptions ; le mental, ses pensées et ses sentiments, jusqu’à ce qu’on ait saisi la totalité des mécanismes de la personnalité et qu’on les possède parfaitement. On atteint le stade ultime de la méditation quand le sentiment de l’identité dépasse le « je-suis-un-tel », dépasse le « je-suis-comme-ça », dépasse le « je-ne-suis-que-le-témoin », qu’il est au-delà du « il-y-a » qu’il est au-delà de tous ces stades dans le pur être impersonnellement personnel. Mais si vous vous consacrez à la méditation, il faut que vous soyez énergique. Elle ne peut en aucun cas être une occupation à mi-temps. Limitez vos sujets d’intérêt et vos activités aux stricts besoins de vous-même et de ceux qui dépendent de vous. Vouez toute votre énergie et tout votre temps à briser le mur que vous avez construit autour de vous. Croyez-moi, vous ne le regretterez pas.
Q: Comment saurai-je que mon expérience est universelle ?
M: Au terme de votre méditation tout sera connu directement ; aucune preuve, de quelque nature que ce soit, ne sera requise. Chaque goutte de l’océan porte en elle le goût de l’océan, et, de même chaque instant sera porteur du goût de l’éternité. En tant qu’incitation à des recherches plus poussées, les définitions et les descriptions ont leur place, mais il faut que vous les dépassiez dans ce qui n’est définissable ou descriptible qu’en termes négatifs.
Après tout, universalité et éternité, elles aussi, ne sont que des concepts, les contraires de l’être lié par le lieu et le temps. La réalité n’est pas un concept, ni la manifestation d’un concept. Elle n’a rien à voir avec les concepts. Occupez-vous de votre mental, supprimez-en les distorsions et les impuretés. Quand vous aurez goûté à vous-même vous en retrouverez le goût partout et à chaque instant. C’est pourquoi il est si important que vous alliez vers lui. Une fois que vous le connaîtrez, vous ne le perdrez jamais.
Mais il faut que vous vous en donniez la chance par une méditation intensive, ardue même.
Q: Que voulez-vous que je fasse exactement ?
M: Que vous consacriez votre cœur et votre mental à méditer sur « je suis ». Ce qu’il est, comment il est, quelle est sa source, sa vie, sa signification ? Cela ressemble beaucoup au creusement d’un puits. Vous rejetez tout ce qui n’est pas l’eau jusqu’à ce que vous atteigniez la source vivifiante.
Q: Comment saurai-je que je suis sur la bonne voie ?
M: Par les progrès que vous ferez dans l’application, la lucidité et la dévotion à votre tâche.
Q: Nous, Européens, nous trouvons très difficile de rester tranquille. Nous participons trop au monde.
M: Oh non ! Vous êtes aussi des rêveurs. Nous différons seulement par le contenu de nos rêves. Vous courez après la perfection - dans l’avenir. Nous sommes résolus à la trouver - dans le maintenant. Seul ce qui est limité est perfectible. Ce qui n’a pas de limites est déjà parfait. Vous êtes parfait, seulement vous ne le savez pas. Apprenez à vous connaître et vous découvrirez des merveilles.
Tout ce dont vous avez besoin est déjà en vous, mais il faut que vous vous approchiez de vous-même avec respect et amour. La haine de soi, la manque de confiance en soi sont des erreurs graves. Votre fuite constante devant la douleur, votre recherche perpétuelle du plaisir sont le signe de l’amour que vous vous portez ; tout ce dont je vous prie instamment, c’est de rendre parfait l’amour de vous-même. Ne vous refusez rien accordez-vous l’infinité et l’éternité, et découvrez que vous n’en avez pas besoin ; vous êtes au-delà.
Source: Extrait du chapitre 81 du livre "JE SUIS"