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Concept de l'éveil VS expérience de l'éveil

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Extrait de la Note préliminaire du livre « Les vies où Jésus et Bouddha se connaissaient » de Gary RENARD, paru en 2017 (Editions Ariane).

 

 

Le monde de Dieu est invisible aux yeux du corps, sauf parfois en des symboles temporaires, car le corps limite la conscience. Nous pouvons cependant faire l’expérience de notre parfaite unité avec la Source. Nous pouvons faire l’expérience de notre être véritable même en semblant exister dans un corps. L’expérience spirituelle est d’ailleurs très importante. C’est en fait la seule chose qui puisse nous rendre heureux. Les mots ne le peuvent pas, et surtout pas les miens. Comme l’affirme le Cours : « N’oublions pas toutefois que les mots ne sont que des symboles de symboles. Ils sont donc doublement éloignés de la réalité.

 

Quand on y pense bien, comment le symbole d’un symbole pourrait-il nous rendre heureux ? Comment pourrait-il nous procurer la plénitude ? Même une description du monde divin n’y parviendrait pas. Ce ne seront toujours que des mots. En revanche, une expérience de la réalité, de ce que vous êtes réellement et de l’endroit où vous vous trouvez réellement, vous rendra heureux car elle est absolue, complète, entière et satisfaisante.

 

Les gnostiques appelaient gnose, qui signifie « connaissance », cette expérience directe de Dieu. Mais il ne s’agissait pas d’une connaissance intellectuelle, comme le serait une simple information. Quand le Cours emploie le mot connaissance, il le fait souvent avec une majuscule, car, comme le mot gnose, il désigne une expérience directe ou une connaissance de Dieu.

 

Comment parvient-on à cette expérience qui éclipse toutes celles que ce monde peut offrir ? En défaisant l’ego. Comme le dit succinctement le Cours : « Le salut consiste à défaire », Il s’agit d’une approche brillante, car si nous réussissons à défaire complètement notre faux être, il ne restera que le vrai ! Notre être véritable est déjà parfait; il est déjà exactement identique à sa Source. Pour faire l’expérience de cette perfection, il s’agit d’éliminer l’ego de notre esprit inconscient, soit le mur de séparation qui nous empêche de faire l’expérience de cette perfection. Le Cours nous fait suivre un processus qui défait notre faux être, lequel croit à tort avoir acquis une identité individuelle et personnelle, une existence séparée de Dieu. Comme nous le verrons dans ce livre, ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire seul.

 

Voilà qui soulève une autre question : quel rôle jouerez-vous dans cette destruction de l’ego ? Il s’agira d’un certain type de pardon, mais non celui auquel pensent la plupart des gens, si tant est qu’ils y pensent. La forme traditionnelle de pardon rend réel à notre esprit le monde illusoire, le gardant ainsi intact avec l’ego dans notre esprit. Or, le pardon véritable ne rend pas réel le monde illusoire et ne le garde pas intact avec l’ego.

 

Des gens enseignent que nous devrions « nous lier d’amitié avec notre ego ». J’ai des nouvelles pour eux. L’ego ne souhaite pas se lier d’amitié avec nous. Il veut nous tuer. Parce que si nous pouvons être blessés ou tués, c’est que nous sommes alors un corps. Et si nous sommes un corps, tout le système de pensée de l’ego, fondé sur la séparation, est vrai. La seule chose que nous pouvons réellement faire avec l’ego, c’est de le défaire. Un cours en miracles porte sur la destruction de l’ego ou du faux être qui s’est identifié au corps et à la séparation. Or, l’être véritable n’a rien à voir avec le corps ni avec la séparation. Comme le répète souvent le Cours : « Je ne suis pas un corps. Je suis libre. Car je suis encore tel que Dieu m’a créé. » Et Dieu nous a créés parfaitement à son image, semblables à jamais à sa Source, complètement et éternellement dans un état d’unité.

 

Cette existence apparemment séparée est en réalité un rêve. L’enseignement selon lequel le monde et l’univers sont une illusion est millénaire, mais le Cours améliore l’idée que ce monde est un rêve en enseignant que nous nous en éveillerons et que c’est cet éveil qui constituera l’illumination. C’est ce que voulait dire le Bouddha quand il a affirmé : « Je suis éveillé. » Aujourd’hui, la plupart des élèves en spiritualité pensent que le Bouddha voulait simplement dire qu’il était devenu très alerte et prêt à se manifester au maximum. En effet, c’est ce que l’on prend pour l’illumination dans presque toute la spiritualité d’aujourd’hui. Or, le Bouddha ne voulait pas dire qu’il était plus éveillé dans le rêve, mais qu’il s’était éveillé du rêve. La différence n’est pas mince. Tout est là. Le Bouddha avait réalisé qu’il n’était pas le rêve, mais plutôt le rêveur. En réalité, il n’était pas du tout dans le rêve. Le rêve venait de lui, et il n’en était donc pas l’effet, mais la cause.

 

C’est pourquoi UCEM est parfaitement en lien avec J et le Bouddha. On ne peut atteindre l’illumination sans cesser complètement d’être l’effet du rêve pour en devenir la cause. Il devient alors possible de s’éveiller. Pour ce faire, l’ego, qui nous garde prisonniers d’un rêve de séparation, devra disparaître. Nous ne pouvons pas nous éveiller de ce rêve sans une aide extérieure au système. J’aime établir l’analogie suivante. Supposons que vous ayez une fillette de trois ans en train de dormir. En l’observant, vous vous rendez compte qu’elle fait un cauchemar car elle est très agitée et elle semble malheureuse. Que faites-vous vous assoirez-vous intuitivement sur le bord de son lit pour lui murmurer quelque chose comme : « Hé ! ce n’est qu’un rêve. N’aie pas peur. Ce que tu vois n’existe pas réellement. C’est toi qui l’as créé, mais tu ne t’en souviens pas. Tu le vois seulement dans ton esprit. »

 

Puis vous réfléchissez : avec quoi voit-elle ce rêve puisqu’elle a les yeux fermés ? Vous continuez ainsi à lui murmurer des phrases comme : « Tout va bien. Je suis ici et je vais prendre soin de toi. » Il se produit alors quelque chose d’intéressant. Votre fille entend votre voix dans son rêve. On peut entendre la vérité dans un rêve. Elle n’est pas dans le rêve, mais elle peut y être entendue. Et si votre fille écoute la bonne voix plutôt que celle qui plaide pour la réalité du rêve, elle se détendra. Peut-être se rendra-t-elle compte que ce rêve qu’elle croyait si important n’est finalement pas grand-chose. Alors, quand elle sera prête à se réveiller sans avoir peur, elle se réveillera. Et quand elle se réveillera, elle réalisera qu’elle n’a jamais quitté son lit. Quand elle rêvait, ce n’était pas que le lit n’existait pas, mais il était simplement en dehors de sa conscience.

 

Quand nous nous sommes réveillés ce matin des rêves que nous avons faits durant la nuit, nous ne nous sommes éveillés qu’à une autre forme de rêve. Un cours en miracles dit : « Tu es chez toi en Dieu, rêvant d’exil mais parfaitement capable de t’éveiller à la réalité. » Et dans ce rêve, qui n’est pas la réalité, le Saint-Esprit nous murmure les mêmes choses que nous pourrions murmurer à une fillette de trois ans qui fait un cauchemar dans son lit la nuit. Le Saint-Esprit nous dit en ce moment même : « Hé ! ce n’est qu’un rêve. N’aie pas peur. Ce que tu vois n’existe pas réellement. C’est toi qui l’as créé, mais tu ne t’en souviens pas. Tu le vois seulement dans ton esprit. » Le Cours nous dit que nous « revoyons mentalement ce qui s’est passé8 ». De plus, il fait cette affirmation catégorique : « Tout ton temps se passe à rêver. »

 

Si ce rêve semble beaucoup plus réel que ceux que nous faisons pendant le sommeil, c’est en raison des niveaux. Il n’y a pas de niveaux dans le Ciel, où il n’y a qu’une parfaite Unité et aucune différence, mais le monde de l’ego est plein de niveaux et de différences. Il s’agit d’une astuce pour nous faire croire que ce rêve est sûrement la réalité puisqu’il semble beaucoup plus réel que ceux du sommeil. Pourtant, même les physiciens contemporains vous diront que l’univers ne peut être qu’une illusion et qu’il ne peut exister réellement. Certains sont même convaincus que tout cela n’est qu’une simulation. Quel que soit le nom que nous lui donnons, le fait est que nous rêvons que nous naissons, que nous vivons cette étrange vie, que nous mourons, que nous passons par une période intermédiaire, que nous naissons de nouveau, et ainsi de suite. Nos vies sont comme des rêves en série qui se succèdent, de sorte que nous sommes toujours dans un état irréel.

 

La forme des rêves semble changer, mais le contenu est toujours le même : la séparation. Le Cours enseigne qu’il s’agit là d’un état irréel, et, dans un tel état d’irréalité et de confusion, il y a toujours une anxiété sous-jacente, qu’elle soit consciente ou non. Pourtant, si nous daignons écouter la bonne Voix qui plaide pour la réalité de l’Esprit au lieu de la voix de l’ego qui plaide pour la réalité du rêve, nous commencerons à nous détendre. Peut-être réaliserons-nous alors que toutes ces choses que nous pensions importantes dans le rêve ne sont finalement pas grand-chose. Peut-être existe-t-il une réalité supérieure au-delà du rêve, et pourtant omniprésente. Ce n’est pas qu’elle n’existe pas, c’est simplement qu’elle échappe à notre conscience. C’est pourquoi le Cours parle d’« enlever les blocages qui empêchent de prendre conscience de la présence de l’amour, qui est ton héritage naturel ».

 

Notre héritage naturel n’est rien de moins que le Royaume des Cieux, et nous n’avons pas à le mériter car Dieu nous en a fait cadeau. On n’a pas à mériter un cadeau, mais on doit s’y éveiller si l’on pense être là. J’aime cette question que pose le Cours : « Comment peux-tu trouver la joie dans un lieu sans joie, sauf en te rendant compte que tu n’es pas là ? ».

 

Gary Renard

 



31/03/2024
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