INTEGRAAL-concept

L'existence du libre arbitre impliquerait que nous devrions être libres de choisir nos pensées, nos sentiments, les émotions et les actions que nous désirons. Cependant, sommes-nous vraiment libres de choisir nos pensées et nos émotions? Si oui, pourquoi choisissons-nous des désirs qui ne peuvent pas nous apporter le bonheur, comme tout désir de l'inaccessible? Pourquoi choisissons-nous des émotions comme la peur, la culpabilité, la haine, la colère, l'envie, ou la luxure? En fait, pourquoi sommes-nous toujours malheureux? Pourquoi ne sommes-nous pas toujours heureux si nous sommes libres de choisir le bonheur?

En fait, plus profondément encore, pourquoi ne pouvons-nous pas simplement nous arrêter de penser et de ressentir si nous choisissons de le faire ? Notre expérience nous dit que nous ne pouvons pas choisir les pensées et les sentiments que nous aurons 30 secondes à partir de maintenant, et encore moins ceux d'une journée ou d'une semaine à partir de maintenant, et, pire encore, nous ne pouvons même pas arrêter du tout de penser ou de sentir. En fait, chaque pensée ou sentiment que nous avons est une preuves de plus que nous ne sommes pas libres de choisir.

Exercice: Essayez d'arrêter de penser pendant 30 secondes. Avez-vous réussi ? Maintenant, essayez de ne pas penser à un éléphant rose pendant 30 secondes. Avez-vous réussi ?

Questions: Lorsque vous êtes en colère, choisissez-vous d'être en colère ?

Lorsque vous êtes triste, choisissez-vous d'être triste?

Si "nous" pensons que "nous" avons le libre arbitre sans l'avoir réellement , «nous» allons penser que «nous» pouvons contrôler "nos" pensées et nos actions, mais on ne sera pas réellement être en mesure de le faire. Si "nous" pensons que "nous" devrions avoir des pensées différentes, des sentiments, des émotions, des sensations corporelles, et des perceptions différentes, et que "nous" pensons que "nous" devrions être en mesure de les corriger, «nous» allons découvrir que «nous» ne pouvons pas. Ensuite, «nous» allons souffrir. Une solution à la souffrance: Enquêter sur le «moi». Si «nous» faisons, «nous» ne pourrons pas être capable de le trouver. Pas de "moi", pas de souffrance.

Exercice: Chaque fois que vous rencontrez des souffrances (même une insatisfaction légère), regardez et voyez si vous pouvez trouver le «moi» qui souffre. Si vous pouvez le trouver, le décrire. Qu'est-ce qui en est conscient ? Si vous ne pouvez pas le trouver, qu'est-ce qui souffre? Quelle est l'expérience de la souffrance maintenant pour vous?

Ainsi, lier notre bonheur à une chimère comme le libre arbitre doit nous condamner à une vie de frustration, de colère et de désespoir. Cependant, l'approche opposée consistant à renoncer à la liberté n'est décidément pas la réponse. Pour accepter avec résignation et fatalisme quelques miettes que nos esprits et le monde jette sur notre chemin est à peine une solution heureuse. La vraie solution nous oblige à découvrir ce qu'est la vraie liberté.

Stanley Sobottka.

Source : "Cours in consciousness"

Traduction: Alain - 2016